Le syndrome de l’effondrement des colonies d’abeilles ou CCD (Colony Collapse Disorder) est un phénomène inquiétant qui touche les abeilles domestiques. Il se caractérise par la disparition brutale et massive des ouvrières qui ne rentrent pas à la ruche.
Ce phénomène préoccupe non seulement les apiculteurs, mais également les écologues et économistes car les abeilles jouent un rôle important dans la pollinisation, considérées à juste titre comme les gardiennes de notre environnement.
Les causes de la surmortalité des abeilles
Le syndrome de l’effondrement et déclin des colonies d’abeilles s’accélère depuis quelques années, provoqué par l’activité humaine, et plus précisément par :
- L’usage des pesticides et insecticides en particulier les néonicotinoïdes
- Les monocultures, la diminution des jachères et l’éradication des « mauvaises herbes» dans les jardins entraînant la famine chez les abeilles,
- Le varroa, un parasite importé d’Asie dans les années 80,
- Le frelon asiatique, un prédateur importé accidentellement, qui envahit les ruches, pille le couvain et tue les ouvrières,
- Le dérèglement climatique et l’augmentation des aléas : sécheresse, inondations, gelées tardives… qui affaiblissent les colonies.
- La sélection d’abeilles plus intéressantes économiquement, mais moins adaptées et moins autonomes
Les conséquences de la disparition des abeilles
Les abeilles ont ainsi quasiment disparu de certaines régions de Chine, d’Amérique ou de Moyen Orient.
Si les abeilles venaient à disparaître totalement, la pollinisation des plantes diminuerait de près de 80 %, entraînant la disparition de nombreuses espèces de plantes (fleurs, arbres fruitiers, légumes, etc.), ainsi que la disparition des animaux qui s’en nourrissent. C’est toute la chaîne alimentaire qui se trouverait ainsi bouleversée, avec sur le plan économique des conséquences catastrophiques : famines, pertes d’emploi, maladies…